Profession : médiation !
Myriam BACQUÉ
La Maison de la Communication de la Rochelle œuvre depuis longtemps pour le développement de la médiation, mode alternatif de règlement des différends (MARD), avec des médiateurs formés et qualifiés. A ce titre, elle est signataire du Livre Blanc de la Médiation, qui propose aux pouvoirs publics d’instituer un statut du médiateur, ainsi que les conditions de sa formation obligatoire, de son agrément et de sa déontologie.
Aujourd’hui, les médiateurs s’accordent pour définir la médiation comme «un processus structuré, volontaire et coopératif de prévention et de résolution amiable des différends qui repose sur la responsabilité et l’autonomie des participants. Initiée par les intéressés eux-mêmes, leurs conseils, les représentants d’une organisation ou un magistrat, la médiation fait intervenir un médiateur dûment formé, tiers indépendant, neutre et impartial. Facilitateur de communication, sans pouvoir de décision, ni rôle d’expertise technique ou de conseil, le médiateur favorise le dialogue et la relation, notamment par des entretiens et rencontres confidentiels».
On ne nait pas médiateur, on le devient, car la médiation repose sur un processus structuré. Bien évidemment, on peut avoir plus de facilité à incarner la posture de tiers facilitateur quand on fait preuve d’une empathie naturelle.
Formation de base =
La qualité de médiateur exige une formation de base d’une durée d’au moins deux cents (200) heures, quels que soient le domaine et les modalités d’exercice.
La formation professionnalisante comprend : un enseignement incluant l’acquisition de connaissances théoriques et des exercices pratiques.
Le contenu pratique (jeux de rôle, mises en situation, etc…) représentera au moins 50 % du temps de la formation.
Formation continue =
A compter de l’obtention du certificat ou du diplôme, le médiateur devra suivre au moins vingt (20) heures de formation continue par an.
Ces formations devront porter au moins pour la moitié sur le maintien de la posture du médiateur (« savoir-faire » et « savoir-être ») notamment par des exercices pratiques.
Elles pourront aussi inclure une partie portant sur une actualisation ou un approfondissement des connaissances et/ou compétences en médiation.
Analyses des pratiques professionnelles =
A compter de l’obtention du certificat ou du diplôme, le médiateur devra suivre au moins dix (10) heures ou deux séances d’analyse des pratiques par an.
L’analyse des pratiques professionnelles est constituée de temps d’échanges qui permettent au médiateur d’interroger la façon dont il met en œuvre son cadre d’intervention, sa posture professionnelle et de vérifier l’adéquation de ses pratiques aux principes éthiques et déontologiques de la médiation (libre consentement des personnes, indépendance, neutralité, impartialité, confidentialité).
Pour vous former, La MAISON DE LA COMMUNICATION vous propose un DU Médiation et règlement des conflits en présentiel à l’Université de la Rochelle, mais également un Certificat en médiation en mode mixte.